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Kickban : du punk-rock lors des Geek Faëries

Kickban, c’est le groupe qui te kick et qui te ban ! 

J’ai eu l’occasion de rencontrer le groupe de punk-rock geek, lors des Geek Faëries 2023, où ils ont donné plusieurs concerts.

Découvrez-en plus sur le trio de la bonne humeur formé de Rémi (chant), Damien (guitare) et Jérémy (basse) !

Sommaire
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    Kickban, des origines liées aux Geek Faëries

    « On a eu cette chance là, de faire notre premier concert en tête d’affiche aux Geek Faëries.» (Rémi)

    D'où venez-vous et comment vous êtes-vous rencontrés ?

    Rémi : À la base en fait, on est dans le culturisme, si tu veux. On faisait du sport, musclés, tout ça. Et puis il y avait Damien, là sur son banc, avec des haltères.
    Damien : C’était à 160 kilos par mois, c’était pas mal hein !
    Rémi : Là je lui ai dit “Bah attends, est-ce que tu pourrais porter des baguettes de batterie avec tes trucs là ?”. Il me dit “ouais, j’aime bien faire de la musique.” et Jérémy nous a rejoint après.
    Jérémy : Ouais, dans les douches après la séance et quand j’ai vu le beau fessier luisant de Rémi, je me suis dit “tiens ça a l’air plutôt pas mal ce qui se passe dans leur vie”.

    (rires)

    Ok… et sur la TERRE-199999 ?

    R: (rires) Non, on avait déjà des groupes de musique ensemble. On se connaît depuis 10, 12 ans.
    D : Ouais en 2010, par là.
    R : Dans ces eaux-là quoi. Parce que on a des potes en commun dans le milieu du Punk Rock sur Paris. Puis on a fini par se croiser. Le groupe était un petit peu au point mort à ce moment-là, donc on était parti sur l’idée de relancer un autre truc, plus rapide, plus efficace en termes de logistique, on va dire. On a monté Kickban et puis quelques temps après, on a changé de bassiste et c’est Jérémy qui a pris la place de Laurent.
    J : Ouais, parce qu’à la base, ils m’avaient contacté pour faire la musique du jeu Kickban sur leur site internet. Du coup ça a créé des liens et depuis, des liens se sont créés.
    D : Il a fait aussi les mix du premier album de reprise. Donc on avait déjà des petites passerelles qui se formaient entre entre lui et nous.
    R : Puis on a joué ensemble avec les groupes (Jérémy avait déjà son projet Marty Can Fly, ndr). et après, quand on a changé de bassiste, il était chaud pour nous rejoindre. Vu qu’on avait déjà joué pas mal de fois ensemble, il connaissait les morceaux.
    J : Oui car Laurent, l’ancien bassiste, avait été malade. Donc sur une petite tournée ou deux, j’ai dû le remplacer. Donc j’avais déjà expérimenté la route avec eux, je savais à quoi m’en tenir quoi !

    Vous vous considérez plus de Paris ou de Nantes ?

    R : Avant on était sur Paris.
    J : Ça va faire 4 ans en fin d’année pour moi, que je suis sur Nantes.
    R : Et puis moi ça va faire 2 ans bientôt. Donc maintenant, on est plutôt nantais, mais on attend Damien. Il arrive bientôt… (rires)

    Quel est votre lien avec les Geek Faëries ?

    R : Pour le coup, c’est plus lié à moi. Puisque ça concernait Dans Ton Chat. J’avais eu quelques touches pour aller dans des conventions, pour présenter le site, le livre, faire des dédicaces et rencontrer les gens. Donc j’avais été en contact avec les Geek Faëries pour venir en juin 2016 et j’ai vu qu’ils avaient une scène musicale. Moi, j’avais des petites chansons en acoustique à ce moment-là, Kickban n’existait pas encore. Je leur ai dit si jamais il y avait moyen de jouer, ils ont répondu “OK, carrément !”. C’était ce qui était prévu et finalement il y a eu un chamboulement, un problème d’ordre météorologique, avec l’inondation. Donc là, on a eu le temps de mieux préparer Kickban, d’avancer, de vraiment prévoir un spectacle d’une heure, voire plus. Et donc on est venu en août pour le jouer la première fois, c’était notre tout premier concert. Ils nous ont laissé jouer, alors qu’ils n’avaient rien entendu de ce qu’on faisait. Et concernant la programmation, la plupart des groupes ne pouvaient pas se décaler et venir en août, vu qu’ils avaient prévu de venir en juin à la base. On était ainsi parmi les seuls groupes, c’est pour ça qu’on s’est pointé le samedi soir. On a eu cette chance là, de faire notre premier concert en tête d’affiche aux Geek Faëries.

    Finalement, merci la météo ? Un événement malheureux qui vous a aidé.

    D : Les astres se sont bien alignés.
    R : Les désastres se sont alignés ! (rires)

    Un mélange étonnant de punk-rock et de pop-culture

    « C’est pas un truc marketing, c’est vraiment un truc sincère ! » (Jérémy)

    Comment vous est venue l'idée de mélanger le punk-rock avec la culture geek ?

    R : J’avais déjà des petites chansons en acoustique, dont certaines sont dans Kickban, avec déjà le côté geek. Et quand on a décidé avec Damien, de faire un petit groupe, de revenir un peu aux bases de ce qu’on aime faire, on est parti sur cette idée de faire des chansons geeks, en punk-rock.
    D : On avait joué ensemble dans Crashed et on avait chacun toute une tripotée de groupe dans laquelle on a joué du punk-rock etc… Quand on a voulu montrer Kickban, on s’était dit qu’on voulait pas monter uniquement un groupe de Punk-Rock comme on avait déjà fait les 15-20 ans précédents. Mais d’avoir un angle particulier pour se démarquer. Comme il y avait déjà 4-5 morceaux acoustiques déjà faits, on les a rejoué et adaptés en punk rock.

    C'était pour changer un peu et parce que vous aimiez le côté geek aussi ?

    R : C’est un truc qui me parle, avec DTC, depuis longtemps, c’est assez évident.
    J : C’est pas un truc marketing, c’est vraiment un truc sincère !
    R : Ouais c’est pas genre : “vas-y, faut qu’on trouve un truc pour que ça marche !” C’était plus trouver un truc qui nous ressemble, mais qu’on n’a pas trop vu ailleurs. Le milieu du punk, c’est très sérieux, souvent politisé, mais pas que. En tout cas, rarement très orienté fun et pop culture surtout.

    En parlant de Punk-Rock justement, quelles sont vos références musicales ?

    R : Ce qui peut influencer Kickban, c’est plus les trucs comme Green Day, ou Snatch Bottle Rocket, les Ramones.
    D : On voulait vraiment revenir aux fondamentaux quoi. Les accords, les belles mélodies, les arrangements. À la base on sait qu’on était sur des structures assez simples, parce qu’on voulait que ça soit efficace et rentre-dedans.
    R : Ça fait bouger la tête quoi. Le truc c’est des rythmes qui font bouger la tête.

    On a parlé des influences musicales, mais comment choisissez-vous vos références pop-culture dans vos chansons ?

    D : Pour tout ce qui paroles, généralement, c’est Rémi qui les fait en très grande partie. Je suppute qu’il a le don de choisir les thèmes. Qui sont soit, déjà datés mais qui sont devenus culte, soit comme Game of Thrones, voués à rester malgré tout dans les esprits, que ça reste.

    Comment abordez-vous leur accueil par rapport au public ?

    R : Pour expliquer 2-3 trucs, mais sans trop entrer dans les détails, parce que j’aime aussi laisser à l’interprétation. En gros, ce qu’il faut aussi, je pense, c’est que la chanson ne raconte pas rien du tout. Le but, c’est pas de faire des références pour faire des références. Il faut raconter un truc à travers un prisme, comme les jeux vidéos par exemple. Dès qu’il y a moyen de faire un morceau que, j’espère, plein de gens comprennent, je saute sur l’occasion. Lors du premier concert aux Geek Faëries, justement, j’avais peur que les gens ne comprennent pas, avec à la fois des sujets de l’informatique, des jeux vidéo, etc… Les gens allaient peut-être pas saisir le sens du truc, parce qu’ils avaient pas la ref. Et en fait, et c’est ce qui nous a surpris et qui m’a conforté dans l’idée de d’écrire de cette manière : c’est que quand tu racontes quelque chose, même si t’as pas la réf, tu comprends le message. Ou alors tu vas aller justement te renseigner pour essayer de comprendre ce que ça voulait dire. Les gens qui comprennent pas, ça ne les empêche pas de chanter et de kiffer. Et puis de dire après “j’ai rien compris mais c’était trop marrant”, c’est cool.

    Concernant les références geeks, est-ce que vous avez des thèmes ou des références que vous n'avez pas encore abordé et qui vous tiennent à cœur ?

    R : Il y en a plein, on a toujours des idées. Mais en tout cas, pas d’idées que j’ai envie de dire là, car si ça ne sort jamais ou quoi, ça serait un peu dommage.
    J : Avec la pop-culture, c’est un peu infini. Il y a toujours quelque chose qui se renouvelle. Et puis y a même dans ce qui est déjà passé, t’as énormément de sujets sur lesquels tu peux rebondir.
    D : Et même des trucs qui vont sortir !
    J : Puis même une fois qu’ils sont sortis, y a encore des trucs qui vont sortir… Donc au final c’est cool, c’est une matière idéale.

    Un groupe avant tout pour ses fans

    « On a la commu’ qu’on mérite […] ! » (Damien)

    Est-ce que vous avez des infos ou des exclus pour le nouvel album ? Ou même de petits indices à nous balancer ?

    J : Alors, le nouvel album ne sera pas un nouvel album. Ce sera un triple nouvel album !
    R : C’est ça, 3 nouveaux albums, c’est pas mal. On a filmé 2 clips là pour la première partie, donc le premier album des 3 albums. Dont un titre qui s’appelle Chifoumi, qui va être le nom des 3 albums. Voilà, indice sur vos écrans. Ce qu’on peut dire aussi, c’est qu’on espère que ça sortira à partir de la rentrée. Le premier album, puis ensuite, étaler un petit peu, au fur et à mesure. Pour du contenu régulier et qu’on revienne en force sur les réseaux, sur Youtube etc… Parce qu’avant, c’était tous les mois un nouveau clip. Donc on aimerait revenir à ce genre de rythme. Ça arrive fort…

    On a hâte en tout cas ! Ensuite, un aspect que j'aime bien, c'est comment vous entretenez votre relation avec votre très bonne communauté ? Vous la voyez plus comme des potes ou des fans ?

    D : Une partie des gens qu’on a rencontrés avec les concerts, sont devenus des potes. De manière générale, ça soit ces personnes là ou même celles qui sortent un peu du cadre, c’est vrai qu’on a de la chance. Je sais pas si on a des rageux.
    R : Pour répondre plus à la question de comment on gère ça, c’est juste de penser à eux, au moment qu’on passe avec eux, en premier lieu. Même quand on réfléchit au concert, à la setlist, si on a des nouveaux morceaux ou quand on fait des casquettes. À chaque fois on se dit “Est-ce que ça va être fun ? C’est pas trop cher ? Est-ce facilement accessible ?” Enfin tu vois. Et alors, je suis pas sûr que tous les groupes fonctionnent comme ça, hein. Il y en a qui vont peut-être plus voir, je sais pas, leur image à eux, comment ils vont rendre, etc… Alors que nous, c’est pas qu’on va pas penser à comment on rend, c’est plus : “Est-ce que ça va être fun pour les gens, qu’ils vont trouver ça cool ?”
    J : Kickban, c’est un groupe assez bienveillant et assez empathique. Je pense que les gens bienveillants, empathiques, ils s’attirent entre eux. Donc on attire aussi d’autres gens empathiques et bienveillants. C’est pour ça que la communauté Kickban a cet état d’esprit là. Ceux qui le sont moins, ils gravitent un peu moins autour de nous et ils ne viennent peut-être pas.
    D : On a la commu’ qu’on mérite finalement !
    R : Nous on est plutôt bonne ambiance, l’esprit ouvert et tout. Du coup, je pense que les gens qui viennent vers nous sont aussi dans le même état d’esprit.

    Kickban et son univers partagé

    Pour terminer, quels sont vos autres projets à côté ?

    The Chunkies / Marty Can Fly

    J : J’ai monté un nouveau groupe acoustique avec des paroles en anglais. C’est avec Cécile Fraise, une tatoueuse nantaise, qui est aussi chanteuse. C’est surtout elle qui écrit les paroles et moi la musique. Elle y parle de choses qui la touchent vraiment elle, et qui touchent aussi les gens de manière générale, avec des thèmes bienveillants. C’est le thème qui ressort des Chunkies. Sinon, Marty Can Fly, c’est mon projet que j’ai créé il y a plus en 2009, 2010, dans ces eaux-là. Je l’ai créé tout seul dans ma chambre et un jour, on m’a dit “hé tes trucs, c’est marrant, tu devrais en faire un concert !” Ça veut dire qu’il faut chanter, sauf que moi j’aime pas chanter. Et donc toutes les mélodies, je les ai transformées en format Gameboy (des mélodies dites chiptune, avec un son simple basé sur la capacité sonore des vieilles consoles, dont la GameBoy par exemple, ndr). Et puis vu que c’est un peu nul de voir juste un mec bouger tout seul, je vais mettre plein de décors pour essayer de cacher un peu la misère. Et puis, au fur et à mesure ça a évolué, pour atteindre un spectacle avec un scénario et des gens de la pop-culture. Comme des doubleurs de dessins animés, qui m’accompagnent et qui prêtaient leur voix pour leur personnage. Une bonne évolution mais je reste dans le même état d’esprit depuis le début. Je vais essayer de sortir un petit album bientôt. On en a sorti un, il n’y a pas longtemps avec Run Run Punch Punch, un autre groupe qui fait de chiptune, du Nord de la France. Et puis, voilà, ça avance à son rythme, sans aucune prétention. Je fais ce que j’aime et puis je suis content de le faire.

    Marty Can Fly / Rémi The Hedgehog

    R : Moi, j’ai rejoins un groupe qui s’appelle Marty Can Fly. (rires) Je fais de la basse dedans, j’accompagne. À côté, j’ai un petit projet solo aussi, Rémi The Hedgehog, où je fais des chansons en acoustiques, en anglais. L’idée c’était de partager des trucs, parce qu’en fait j’écris tout le temps des chansons. Mais des fois, y a des trucs qui peuvent pas forcément coller pour Kickban. Là je commence à avoir pas mal de chansons qui se rejoignaient, tout simplement. Et donc je les ai regroupées ensemble et j’ai fait un petit set. Comme ça, ça permet de jouer avec les copains, avec juste une guitare acoustique. Il y aura un album dans l’année je pense, et puis y a des petits concerts par-ci par-là.

    Ectrix / Projet Collaboratif

    D : De mon côté, je suis en train de lancer un petit projet, il y a quelques semaines, c’est tout récent. Sur des reprises en moins d’une minute de morceaux connus, où je récupère les voix originales. Là j’ai fait Cindy Loper, Rick Atsley, tout ça… C’est juste pour le fun. Et à côté de ça, je suis en train aussi de monter un groupe participatif. Pareil, c’est vraiment des prémices, avec des potes à moi qui sont musiciens, mais qui n’ont pas forcément le temps de tenir un groupe à part entière. Donc je regarde plusieurs batteurs, plusieurs bassistes. Des gens qui ont joué dans Crashed à l’époque, qui ont plus ou moins arrêté la musique par manque de temps. Ça permet à tout le monde de pouvoir revenir un petit peu plus dans la musique, malgré les impératifs de la vie, les gamins, etc… Mais le projet n’a pas encore de nom.
    R : Ah ba c’est vachement utile d’en parler !
    D : Non, mais quand ça va arriver, tu vas voir !

    Est-ce que vous voulez rajouter un mot sur les Geek Faëries, ou sur vos projets persos ? Ou une blague ?

    J : Chaque année y a toujours une petite coquille qui vient se glisser dans l’organisation des Geek Faëries. Que ce soit pour des orgas ou pour nous. Et à chaque fois, on arrive à bien s’en sortir avec le sourire et c’est toujours la méga teuf !
    R : On est toujours super content de retrouver l’ambiance et les gens qui y sont. Qui se donnent à fond, pour faire un truc où justement t’as l’impression que c’est super zen, donc t’as ce contraste. Et puis effectivement, chaque fois il y a des problèmes techniques. Là justement, on fait l’interview à un moment où on était censé être sur scène, mais y a eu un bug. Du coup on est retardé d’une heure mais ça n’empêche pas de kiffer. C’est pour ça qu’on revient tous les ans avec grand plaisir.

    Les propos ont été recueillis lors des Geek Gaëries 2023 et ont été adaptés pour le format d’article. Je vous parle du Festival ici.

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